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LE SOL QUE JE FOULE TOUS LES JOURS

En explorant le concept de la paréidolie (visualisation de formes familières dans des éléments du quotidien), j’ai réalisé cette œuvre d’art à partir d’images du plancher prises à la station du métro Longueuil, près de laquelle j’habite et où je passais tous les jours pendant la réalisation de l’œuvre. Intéressée à la façon dont le regard contribue à la construction du paysage, j’ai travaillé cet endroit en tant que lieu de passage, comme une métaphore de ma récente immigration au Québec. De cette façon, les fissures du plancher forment des images que j’ai assemblées et imprimées sur un tissu. Comme un symbole d’éphémérité, ces images évoluent selon l’usure du plancher à cause des personnes qui y passent et peut-être que dans quelque temps elles seront modifiées. Conjointement à l’idée de la paréidolie, le socle sur lequel ces images sont présentées symbolise mon inconscient qui s’exprime par l’art, renforçant ainsi l’idée que la subjectivité de mon regard contribue à la transformation du paysage, la blancheur du socle ayant une relation directe avec ma condition de nouvelle arrivante. Tout cela me semble alors très symbolique pour « passer à découvert » : découvrir, être découverte ou être sans l’abri de l’université ?

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